Architecte d’intérieur diplômée de l’ESAG « Penninghen » à Paris en 1997, Céline Loubière a travaillé pendant 10 ans au Cabinet Catugier avec qui elle collabore aujourd’hui encore sur de nombreux projets avant de décider de travailler à son compte pour accompagner ses clients de la première esquisse du projet à la réception finale du chantier. Son credo : Ne rien imposer et se positionner en interprète pour traduire les envies et les besoins de ses clients d’une manière esthétique, fonctionnelle et harmonieuse. Créative, délicate et rassurante, Céline Loubière tisse avec ses clients une relation privilégiée qu’il s’agisse de demeures de particuliers ou de chantiers d’entreprise.


MAISON J – OUEST TOULOUSE

 

Nous avons suivi Céline du côté de Toulouse ouest pour découvrir la décoration d’une maison neuve réalisée par Céline Loubière. Au départ, un terrain, l’Agence Carrere et Bourthoumieux pour la partie architecture pure et une collaboration entière pour un projet aussi ambitieux qu’une feuille blanche : « Ce que j’ai aimé dans ce projet, c’est qu’il était à l’état d’idée, absolument tout était à inventer à l’intérieur ». Et Céline Loubière sait inventer, réinventer, considérant son métier comme un métier de création : « Mon rôle était de coordonner l’agencement intérieur de la maison avec l’archi- tecte de la structure pour répondre ensemble à toutes les de- mandes du client, tout en anticipant les futures contraintes », explique Céline. Par exemple, le séjour ne permettant pas de prévoir une belle hauteur sous plafond, il a été évident qu’il fallait ouvrir l’espace, éviter tout cloisonnement, tout en séparant les différentes fonctions – manger, ranger, se détendre, recevoir dans une immense pièce à vivre. L’image intérieure s’est construite avec ses couleurs, ses acci- dents, ses mises en valeurs de lumières et jeux de plafonds. L’essentiel du travail a été de choisir les luminaires, une étape essentielle pour obtenir un éclairage réussi et mettre en valeur les volumes de la maison. Créer une ligne de luminaire Delta Light au dessus de la cuisine pour l’aspect fonctionnel bien sûr mais aussi imaginer cette grande casquette qui revient jusqu’au centre de la pièce et lie les espaces entre eux. Une suspension blanche métronome de Delta Light termine la ligne et confère une fonction à cet espace central qui aurait pu rester sans vie. Dans cet espace très marqué noir/blanc en dichotomie, Céline Loubière a opté pour quelques pièces fortes qui réveillent le regard : une assise jaune citron, un tapis peau de vache qui réchauffent cet espace ouvert avec de grandes baies vitrées en aluminium noir donnant sur le jardin et quelques pièces de mobilier esprit scandinaves en bois clair réalisées sur mesure. Il a fallu également aménager le long couloir qui aurait pu être sinistre en traçant une ligne de baies vitrées en forme de meurtrières qui accompagnent et longent le chemin de l’entrée de la maison bordé d’un bassin avec des carpes et de nombreux points de lumières tout le long pour adoucir la ligne.

Céline Loubière évoque aussi le travail du détail, des finitions et du graphisme sur le mobilier afin d’accompagner un volume ou une pièce, déstructurer le couloir ou au contraire structurer l’entrée par exemple avec la ligne du vide poche qui file en sol et remonte en poignée ….

Du choix des faïences aux nuances de la peinture de la chambre, tout a été étudié pour séduire les propriétaires et leur permettre de s’approprier leur demeure, lui donner une âme. Les abords extérieurs ont également été travaillés pour accompagner l’architecture de la maison. En effet, la transparence et la vue sont essentiels pour penser ce projet, il fallait que l’intérieur et l’extérieur se répondent. Au sol, la terrasse prolonge le séjour pour agrandir visuellement le volume jusqu’à la piscine en revanche, le long des façades des chambres et dans le patio, on a opté pour une terrasse bois, en contraste, pour accompagner les lignes de la maison et jouer cet intérieur/ extérieur aussi sur la partie nuit.

La piscine est une invitation à profiter du panorama exceptionnel qu’offre le haut de cette « colline » dans une mise en scène principalement basée sur le système d’éclairages très travaillés. C’est ensuite un paysagiste qui a pris le relais pour traiter les espaces verts en mélangeant du minéral à dessein de créer un jardin apaisant.

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