Le Champion, Le Coach

Boxeur professionnel et coach en boxe et musculation chez MIND & BODY, Doudou Ngumbu est originaire de Kinshasa au Congo, même s’il se sent toulousain à 2000 pour cent ! Son parcours atypique, qui l’a mené de la rue au ring, est exemplaire pour nombre de jeunes boxeurs avec un palmarès international de 39 victoires, une force de frappe incroyable et une générosité sans pareille. Pour rendre un peu de ce qu’il a reçu, et nous ne parlons pas ici de coups, Doudou Ngumbu souhaite participer à un ultime championnat du monde et ouvrir une salle pour entraîner des jeunes, organiser des combats et garder bien vivant l’art de la Boxe.

Parlez nous de votre enfance. D’où vous venez, votre rencontre avec la boxe, vos premiers gants ?

Je viens de Kinshasa, au Congo. Mon père est venu en France pour jouer au football, j’avais 6 mois. 11 ans plus tard, il m’a dit de venir pour bénéficier d’une meilleure scolarité. Mon rêve, c’était le TFC. J’avais fait de la boxe, de la lutte, du judo, du karaté mais le foot comme tous les petits africains, c’était mon rêve. Quand on m’a demandé où je souhaiterais aller pour crier mes racines, j’ai opté pour Toulouse et c’est là que j’ai atterri. Je ne suis pas devenu footballer.

J’ai fini par me retrouver dans la rue. Le Boxing Club Toulousain à Saint-Sernin a été pour moi un déclic, une école de la deuxième chance pour sortir de la rue et des ennuis. L ‘entrainement quotidien m’a sauvé, la rigueur. Mon ancien coach m’a formé durement et je peux dire que ma carrière a été faite par des toulousains, je suis un produit de la ville, on a donné des fonds à mon club pour me permettre d’arriver où je suis. Sans gros moyen, j’ai pu me hisser là où je voulais aller : apprendre la boxe, l’enseigner, donner la chance à des jeunes boxeurs de vivre de leur passion !

Un retour sur votre carrière professionnelle, vos victoires, vos défaites…

Mes plus belles victoires ont eu lieu dans des moments très difficiles, très peu croyaient en moi et c’est dans le dur que j’ai été le meilleur. J’ai gagné dans la souffrance, dans la dureté. Plus c’est dur, plus je continue, je n’arrête jamais. Je travaille autrement même si je suis fatigué, je n’abandonne jamais ! Ma personnalité m’a poussé dans ce sens. Je suis endurant. Ma croyance en Dieu m’a beaucoup aidé aussi dans certains combats.

Comment est venue la décision de reconversion dans le coaching ?

J’ai toujours aimé transmettre, je suis à l’écoute des gens, je ne suis pas nombriliste. Je donne même quand je n’ai pas, surtout quand je n’ai pas. Le bonheur des autres me remplit de joie. J’aime partager mon savoir. Ma boxe, je ne l’enseigne pas à tout le monde, j’enseigne à une certaine catégorie de gens, pour se défendre, pour apprendre à connaître son corps, dépasser ses limites. Pas pour se battre dans la rue.
Beaucoup de chefs d’entreprises, des enfants que j’entraine, des ados et aussi des boxeurs professionnels confirmés. J’ai plusieurs jeunes sous mon aile que je regarde de près et je souhaite rendre ce que les toulousains m’ont donné et mettre mon réseau et mes compétences à disposition.

Quelles sont les principales qualités d’un bon boxeur ?

Être vif, rapide, avoir de l’endurance, ne jamais abandonner car la boxe devient de plus en plus dure au fur et à mesure qu’on apprend. Il faut avoir un mental d’acier, résister à toute épreuve.

Parlez nous de votre attachement à Toulouse ?

Toulouse c’est un pays, ce n’est même pas une ville ! C’est chez moi. Je suis né au Congo mais j’ai un attachement terrible à Toulouse, j’y suis devenu un homme, un père (de 3 enfants), un ami. Toulouse, c’est mon Marseille. Je suis toulousain avant d’être français. Toulouse c’est moi ! Je ne dirais jamais de mal de cette ville.

Parlez nous de vos projets de championnat du monde ?

Je compte encore vivre quelques belles expériences, j’ai un délai que je me suis fixé, je vais réaliser encore un championnat du monde. Je poserai les gants pour prendre les pattes d’ours.

Un restaurant : Le J’GO qui n’est plus le même sans Denis,
passionné de boxe et qui m’a toujours soutenu
Un bar : Le Cosmopolitain
Une balade : La forêt de Bouconne
Un artiste : Koffi Olomide (rumba congolaise)
Une chanson motivante : ô Toulouse de Nougaro avant mes combats
Un livre : Un long chemin vers la liberté de Nelson
Un modèle : Olivier Sadran pour la confiance qu’il me porte

 

www.doudou-ngumbu.com

MIND & BODY LEAGUE – 6 rue de Soyouz- 31240 L’Union – www.mindandbody.fr

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