Le passionné
Architecte Diplômé par le Gouvernement
Esthète dans l’âme, Fabrice Ginocchio a longtemps hésité entre la photographie et l’architecture. Passionné en tous points, il manie le sabre en entraînant les compétiteurs du Stade Toulousain avec la même fougue et la même expertise que son matériel de traçage et les logiciels techniques qui en font un artisan-architecte qui « pense » le projet, de l’esquisse aux finitions. La lumière est bien souvent au centre de ses études, il sait non seulement en jouer mais jouer avec elle pour mettre au monde
des réalisations à la fois novatrices, esthétiques et fonctionnelles.
Fort de plusieurs créations d’agences en collaboration depuis 1997, Fabrice Ginocchio s’installe rue des Braves en 2011 et partage ses locaux et ses projets avec d’autres architectes indépendants – Emmanuel Plat,
Cécile Lopez, Aude Cuny et Sophie Cadiergues – dans une volonté d’émulation créative. En collaboration étroite avec Sophie Pinto, chargée de toute la partie administrative et de Hélène Marché, sa collaboratrice depuis 2009, L’Agence Fabrice Ginocchio est à l’origine de nombreux projets à des- tination des professionnels et des particuliers, sur Toulouse et sa périphérie.
Nous avons eu la chance de visiter trois splendides mai- sons sur les côteaux en périphérie de Toulouse avec des vues superbes et des terrains arborés. Glissées entre les arbres existants, implantées en haut de terrains pentus retravaillés et arborées en fin de chantier, les demeures imaginées par l’architecte imposent une patte contemporaine tout en res- pectant la nature ambiante. Pour Fabrice qui est un homme de challenge, « bien utiliser une contrainte marquée rend le projet nettement plus fort » ! Pour les deux résidences maçonnées blanches, la contrainte cardinale est la pente et le clou du spectacle, le panorama. Avec une vue imprenable sur les Côteaux Sud de Toulouse, sur les Pyrénées ou la vallée du Lauragais, les trois habitations se nourrissent de lumière. « J’essaie de faire des maisons dans lesquelles j’aimerais habiter » explique Fabrice Ginocchio. Pour ce créatif qui aime la suggestion, il ne faut pas tout montrer tout de suite ! Les espaces se dévoilent progressivement, des filtres s’apposent, des effets de transparence partielle laissent la maison exprimer son identité architecturale.
Sa formation de dessinateur lui permet d’être tout à fait précis et Fabrice Ginocchio s’applique à tout tracer – les meubles, les escaliers, les cheminées – en gardant en tête le travail de la lumière, tant naturelle en journée, qu’artificielle.
« Cela permet de générer des parcours, tant pour les ha- bitants que pour la lumière, de définir des espaces de vie commune et des espaces plus intimes, tous baignés par cette lumière différente selon le moment de la journée »
Côté matériaux, Fabrice Ginocchio affectionne le traditionnel – le bois, le métal, le béton – avec lesquels il jongle pour donner une identité singulière à ses réalisations. Là, des maisons maçonnées blanches avec des garde-corps en métal, des menuiseries aluminium, des sols bois et d’imposantes cheminées en métal. Ici, une maison en bois Red Cedar et Fundermax appuyée sur un mur en béton banché de 22 mètres de long. Attaché à l’environnement, chaque maison est conçue avec des matériaux qui respectent la RT 2012, les projets sont accompagnés par un BET Thermique, NEOLIA et les entre- prises qui agissent sont locales. De quoi rassurer plus encore les Toulousains sur l’implication de Fabrice Ginocchio dans ses créations et dans sa ville…