Fervent garant d’une nature qu’il aime à préserver : Daniel Morice, l’artisan-architecte passionné…

Au premier coup d’oeil, il voit. Son professeur d’école avait eu raison de le convaincre de ses aptitudes. De ses premières armes à l’école des Beaux-Arts&Architecture en 1968 (ndlr: à noter la césure entre les deux écoles dès les années 70) à Toulouse jusqu’à aujourd’hui, il dessine toujours, crayon à la main, planche sous les doigts.

Ce passage d’un formation académique à une formation un peu plus «politisée», il s’efforcera de le détourner et de n’en ressortir que le meilleur. Un va et vient sans cesse entre l’essence même de son métier, ce qui l’a toujours animé, et les contraintes sociétales qui le conduiront à des sujets «moins intéressants que d’autres».

A la fin de ses études, il se voit doter de missions telles que l’installation de boutiques de luxe dans la joaillerie, consultant architecte pour le conseil du Lot&Garonne en tant que dépositaire de la préservation de l’environnement (décisions des délivrances de permis de construire). Après des fonctions de vacataires, il crée, dans les années 80, son cabinet à Toulouse. Il divise son métier en trois : l’artiste, le technicien, le commercial. A ne pas s’en douter, D. Morice aime les trois facettes, en ayant «l’impression de redécouvrir son métier chaque jour», c’est aussi le métier qu’il redessine dans le temps.

«Les gens doivent comprendre la nature pour comprendre leurs habitats.»

Il poursuivra une carrière inspirée par de nombreux voyages dont l’Amérique du sud et Centrale qui le fascine. «Voir ailleurs et s’enrichir». Ses ouvrages sont contemporains, ouverts, vitrés, boisés : du matériau noble pour se fondre dans un environnement naturel. «Les premiers ouvrages sont aussi importants que les derniers» dit-il, parce qu’ils traversent le temps et «s’inscrivent dans des époques incomparables». Il s’enivre d’un sud qu’il adore mais il confesse non sans dépit que le travail d’architecte n’est pas toujours prêt à être reçu. Ce contemporain régional a du rajeunir -le fruit de longues années d’attente-, les toits végétalisés se sont accumulés, les maisons sans toitures sont apparues, le minimalisme a investit les habitats d’aujourd’hui.

Tout a toujours été réalisable, du défi moyenâgeux de St-Sernin, à un édifice florentin du XIV siècle au viaduc de Millau. Seuls les outils changent. La technologie a apporté à l’architecture ce dont elle avait besoin, elle n’est toutefois pas la garante de véracité artistique. La beauté et l’équilibre d’un espace s’inscrivent hors du temps, en ça : «il ne faut pas les dépouiller».

Cabinet d’architecture Daniel Morice
4 rue paul Vidal – 31000 Toulouse
TEL: 05 61 23 93 00
05 62 27 06 95
morice.daniel@wanadoo.fr

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