On aurait déjà pu écouter « Revolution » des Beatles en 1959, même si ce tube, premier message politique des Four Fab’s de Liverpool signé Lennon, n’a irrigué les ondes qu’en 1968, quand le débonnaire designer Alec Issigonis livrait les premiers coups de crayon de la Mini en 1956.

Dessinateur la malice, ce visionnaire festif concevait les vide-poches, et le bombage des portières subséquent, de telle taille qu’ils puissent accueillir…. sa bouteille de gin ! Au-delà des gags à gogo, BMC conquis « je l’adore » par cette conception auto, plutôt objet de charme pour femme fatale, sortait l’engin en 1959 à l’espace intérieur conséquent vu le volume général.

Très speed, la Mini, avec son gourou motoriste John Cooper, inventeur du moteur arrière en F1, monte en puissance. Et prend même des sens que certains imaginent interdits. Lors de ces premiers ronflements au Monte Carlo en 1962, après avoir été placée en parking d’attente, la Mini anglaise place au volant un Finlandais, Rauno Aaltonen… et une femme, Pat Moss. Shoking baby. Décidé de ne pas stopper sa route des originalités, la firme BMC donne le baquet à un roublard d’Irlandais, Paddy Hopkirk. Et en 1963, ce dandy pilote embraye sur un titre à Monte Carlo, jamais plus conquis par une auto britannique depuis 1956.

Les Cooper S enchaînent les succès, comme on monte les tours au compteur. La chimère du soit-disant ustensile de mère de famille est en panne de sens. La Mini figure tout simplement au panthéon des quatre ou cinq mythes vrombissants de l’histoire de l’automobile. Dans les pubs ou dans les magazines, les stars s’asseyent dans le cockpit pour un dérapage contrôlé.

Dans les années 60, le swinging London en fait sa « sister machine ». Les Beatles l’intronisent au rang de star mondiale. George Harrisson en commande une au préparateur Harold Radford, qui la lui livre peinte en rouge avec des motifs psychédéliques inspirés de l’Art du Tantra. Paul McCartney frime dans sa Cooper S verte Aston Martin, intérieur cuir, toit ouvrant, phares halogènes, mais y compose aussi avec l’installation d’un équipement d’enregistrement et d’une liseuse.
Ringo Star pense pratique dans sa Mini Radford rouge et blanche aux deux portes arrière afin de placer sa batterie. Quant à John Lennon, aussi propriétaire d’une Mini, il cédait le volant à son chauffeur, car trop myope et trop piètre conducteur. Aujourd’hui, la Mini versus BMW, à la calandre chargée, au look musclé, à la puissance approuvée, fait elle aussi la maxi.

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