4 questions

Si vous étiez un objet, vous seriez ? Un stylo
Si vous étiez une pièce de la maison ? Le bureau
Si vous étiez une matière ? Le bois
Si vous étiez une ville, pourquoi ? Toulouse. Je n’ai pas besoin, je pense, de répondre à la question « pourquoi » pour être compris…

On sait l’attention portée par les présidents américains à la décoration du bureau ovale. Est-ce que votre bureau au Capitole a fait l’objet d’un relooking lors de votre investiture ?

Si oui, quelles étaient vos envies ? Depuis une trentaine d’année, le bureau officiel des maires de Toulouse, « le Salon Rouge » (du fait de la couleur des tentures de ses fauteuils) est devenu un lieu de réception et de réunion. J’y ai réinstallé le mobilier historique, en harmonie avec le décor fin XIXème. Juste à côté, dans une petite pièce aux murs de brique, j’ai installé un bureau simple, d’acier et de verre, résolument contemporain. C’est là que je traite mon courrier. C’est le bureau effectif du maire.

Vous avez deux filles, dans quels genres d’escapade vous traînent-elles ?

Balades, shopping, sorties culture, sportives… Je mentirais si je disais avoir du temps pour de telles escapades. A part de rares fois, au cinéma, en période de vacances. Mon épouse leur dit qu’elles ont tort de ne pas m’entrainer quelquefois en ville faire du shopping pour elles. Je confirme qu’elles y perdent sans doute car…

« Elles me mèneraient par le bout du nez sans difficulté. »

En 1992, quand vous lancez le « Plan Université 2000 » l’ex-manufacture des tabacs devient l’Université Toulouse 1 La manufacture à l’architecture remarquée.

Quelle agence est l’auteur de cette réalisation ? Avez-vous participé
au choix final ?

C’est Gabriel de Hoÿm de Marien, un grand professionnel toulousain, qui est l’auteur de cette réhabilitation. C’est sans doute, de tous les projets que j’ai suivi ou impulsé dans notre ville, un des premiers. Je me souviens avoir visité un jour, l’ancienne manufacture désaffectée, qui tombait en ruine et faisait peine à voir. Sa reconversion a été une véritable réussite, à la fois pour la mise en valeur d’un pan de notre patrimoine industriel et pour l’excellence de notre Université.

Dans quel quartier êtes-vous né / avez-vous grandi ?

Je suis né à Saint-Cyprien. C’est le quartier de mon enfance puisque nous habitions dans un appartement des allées Charles de Fitte. J’ai été baptisé à Saint-Nicolas. J’ai fréquenté l’école maternelle Lespinasse, l’école élémentaire de la Patte d’Oie. Mes grands-parents habitaient rue de Cugnaux et nous près de La Cépière. Les quartiers de la rive gauche me sont particulièrement familiers, ils me renvoient à mon enfance et à mon adolescence. Plus tard, devenu étudiant puis jeune actif, le centre de gravité de ma vie s’est déplacé vers le centre-ville puis l’est.
De manière générale vos mandats ou grands projets pour la ville se sont toujours accompagnés de rénovation (Le Muséum, l’Ile du ramier, la rue Alsace piétonnisée).

Quel est votre rapport à l’architecture ?

Le rôle d’un maire est, tout à la fois, de préserver et de transformer la ville. La ville est le fruit d’une histoire qu’il faut respecter et transmettre. Mais la ville est aussi un mouvement continu, surtout Toulouse, cité tournée vers le futur. L’architecture et l’urbanisme jouent un rôle capital : concilier ces deux aspirations, et, pour cela, œuvrer aux côtés du maire, en lui apportant professionnalisme et créativité. Le « couple » maire-architecte/urbaniste est fondamental pour le bon aboutissement des projets. La bonne entente est indispensable entre celui qui impulse un projet, tout en étant médiateur vis-à-vis de la population, et celui qui le met en forme en apportant solutions techniques et créativité personnelle.

Vous êtes plutôt design, contemporain ou antiquité ?

En vérité, j’aime bien les mélanges. Et je ne me reconnais totalement dans aucun de ces trois styles.

Ou pouvons-nous vous croiser le samedi soir/le dimanche ?

La plupart des samedis soirs, je participe à un évènement ou une représentation dans le cadre de mes fonctions. Quand, le samedi soir est libre, nous apprécions les diners entre copains. Le dimanche est le plus souvent préservé pour la famille, sauf quand il y a une cérémonie incontournable. Mais je dois reconnaître que, même si je suis à la maison la plupart des dimanches, je passe quelques heures à traiter mon courrier…

Quelle est votre plus mauvaise habitude ?

Etre en retard.

Votre sortie culture préférée ?

Le cinéma ou un concert.

Êtes-vous bricoleur ?

Nullement.

Vous avez récemment repoussé les horaires du métro jusqu’à 3 heures du matin et vous demandez même l’ouverture 24h/24h le week-end.

C’était un engagement de campagne et nous l’avons mis en œuvre en à peine 7 mois. Avec succès puisque la fréquentation a plus que doublé. Cette mesure va tout à la fois dans le sens du développement des transports en commun et d’une plus grande sécurité.

Êtes-vous adepte de sorties nocturnes ?

Moins qu’auparavant. Il est vrai que j’ai des journées particulièrement chargées, y compris le week-end.

Quel est votre musée toulousain préféré ?

Je ne peux répondre à cette question car je fais la promotion de tous les musées municipaux ! Et je suis heureux que plus de 13.000 Toulousains aient déjà leur carte Musée libre en poche.

Quel était votre quartier de résidence lorsque vous étiez étudiant ? Votre quartier de divertissement ?

Etudiant, je résidais chez mes parents, à Lardenne. J’étais à la fac de droit, donc je passais le plus clair de mon temps en centre-ville.

Quand vous allez chez votre primeur ou votre caviste, c’est l’homme privé ou le maire qui parle ?

C’est bien sûr l’homme privé. Avec les goûts qui sont les miens et les adresses où j’ai mes habitudes. Mais il y a toujours quelqu’un pour m’aborder ou m’interpeller sur un problème ou un courrier en cours. Depuis toujours, j’ai sur moi, en permanence, un porte note et un stylo, pour ne jamais laisser de côté la moindre remarque ou critique ou interrogation. Cela se traduit ensuite par une multitude de notes manuscrites que je rédige chaque week-end a mes collègues et à mes collaborateurs.

Est-ce que vous avez le goût du voyage ou êtes-vous plutôt casanier ?

Les deux à la fois.
« Être chez moi au calme est devenu une rareté que j’apprécie et que je goûte pleinement. »

Découvrir de nouveaux horizons, des cultures différentes, me plaît beaucoup aussi. Avec mon épouse, nous apprécions tout particulièrement d’apprendre à connaître un pays en visitant sa capitale.

Quel est votre plus gros complexe ?

Mon complexe est sans doute d’ignorer beaucoup de choses et d’avoir perdu, faute de les pratiquer souvent, l’usage des langues que j’avais eu le bonheur d’apprendre quand j’étais jeune.

Plutôt théâtre ou cinéma ?

Cinéma, sans hésitation.

Blog de Monsieur Moudenc
www.moudenc.fr

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